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Parlons des dysfonctions érectiles

Des groupes de paroles pour parler des dysfonctionnements érectiles. Le projet innovant de Nathan Jonniaux dans le cadre de ses études en genre. A la Cafétéria Collective Kali les 23-30 mai / 13-27 juin / 4 juillet 2022 de 18h à 20h.

Des groupes de parole sont organisés par Nathan Jonniaux, anthropologue et étudiant en master de spécialisation en études de genre, dans le cadre de son mémoire.

Ce sont des groupes de parole ouverts à toute personne concernée ou ayant été concernée par la dysfonction érectile ainsi qu’à leur partenair.e. Il s’agit d’espaces d’écoute, de respect et de bienveillance.

Si tu souhaites t’y inscrire et que tu as besoin de plus d’informations, tu peux contacter Nathan par mail ou par téléphone : nathan.jonniaux@student.uclouvain.be, (+32) 0471 30 24 42. Cela se déroulera rue Saint-Thomas, 32, Liège à la Cafétéria Collective Kali les 23-30 mai / 13-27 juin / 4 juillet 2022 de 18h à 20h.

Pour La dysfonction érectile est un sujet parfois difficile à aborder pour les personnes concernées. Qu’il s’agisse d’en parler à un·e médecin, un·e partenaire, à des ami·es, cette maladie comporte des barrières sociales qui ne la rendent pas évidente à avouer. Souvent considérée comme privée, comme intime, la dysfonction érectile est très peu discutée dans l’espace public. Preuve en est : il n’existe à ce jour aucune association belge francophone de sensibilisation qui propose des informations, des ateliers, des groupes de parole aux personnes concernées par la dysfonction érectile. C’est à partir de ce constat que Nathan Jonniaux, dans le cadre de son master en études de genre, a souhaité mettre en place des groupes de parole. Après avoir réalisé son mémoire en anthropologie avec l’urologue Robert Andrianne au CHU de Liège, Nathan s’est aperçu que la peur de l’aveu de la dysfonction érectile pouvait entraîner les personnes concernées sur des pentes glissantes : prises de médicaments de contrefaçon, conflits conjugaux, difficultés psychologiques. Les groupes de parole auront donc pour objectif de partager des expériences, des vécus, des parcours, des conseils, des informations relatives à la dysfonction érectile qui permettraient aux personnes concernées de ne plus traverser ces étapes seul·es. Les groupes seront ouverts aux personnes concernées (ou qui ont été concernées) par la dysfonction érectile. Les partenaires sont également les bienvenu·es si le groupe n’y voit pas d’inconvénients. Il s’agira d’un espace où partager son expérience et écouter celle des autres pourra se faire dans le respect et la bienveillance. 

Ce projet adopte une perspective féministe propre aux études de genre et à l’étude critique des masculinités. Il s’agit de s’intéresser à tout individu·e en tant que sujet dans son intimité, sa sexualité, sa santé et comprendre les rapports de pouvoir qu’ielle traverse. Parler de la dysfonction érectile en dehors d’un hôpital permet de faire d’une question privée une question publique et ainsi en politiser les implications.