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Exclus #Joyeux bordel!

Rapports aux autres

Le projet « Joyeux bordel ! » a vu plus de 250 jeunes collaborer avec le Sips. Nous avons choisi un grand nombre de leurs témoignages et illustrations pour le livre, mais pas tous. Nous sommes ravis de pouvoir te présenter certains inédits ici. 
Morganne Baillet

Linette, 18 ans.

J’avais 17 ans quand je l’ai fait pour la première fois. C’est une chose qui m’angoissait beaucoup par rapport à tout ce que cela englobe et tout ce qu’on peut entendre sur le sujet.

Lui en avait 27… Au début, j’ai voulu en parler avec ma maman mais elle m’a fait comprendre que cela ne devait se produire. J’étais partagée entre la raison et l’interdit. D’un côté c’était tout à fait inconcevable mais d’un autre côté, je ne pouvais lutter contre mes sentiments.  C’est seulement après 5 mois de relation que nous l’avons fait. Nous nous voyions en cachette et ma mère ne se doutait de rien. Quelques temps après, j’ai voulu assumer cette relation en lui parlant. Evidemment ça s’est très mal passé. Mais ce qui l’a le plus blessée c’est le mensonge. Parce que bien évidemment je n’étais pas toujours là où je lui disais.

Aujourd’hui nous sommes séparés après 1 an de relation. Ça a été difficile pour moi car c’était mon premier amour. Mais je ne regrette rien car c’était une belle histoire. Vis-à-vis de ma mère, je dois avouer que j’aurais pu la tenir au courant plus tôt. Et que peut-être notre relation se serait portée mieux. Mais aujourd’hui, nous sommes un peu plus unies qu’avant.

Par rapport à toute l’angoisse que peut susciter la 1ère fois, je ne pense pas que ça aurait pu se passer différemment.

Chelly Singh

Mila, 18 ans.

Je n’aime pas les gens. Genre avec des gens autour de moi ça m’énerve. J’aime juste ma pote car je n’ai qu’une pote. J’aime bien être seule avec ma musique ou mon tel’. J’aime bien aussi Georgio, Lenni et Ruggero car ils font de la musique et que sans eux, la vie c’est vide.

Marcel, 17 ans.

Ça fait maintenant quasi 1 an que je sors presque toutes les semaines. C’est franchement l’éclate mais des fois c’est fatiguant. On se fait des amis que l’on revoit par la suite, d’autres dont on ne se rappelle plus. Et puis il y a ceux qui sont jaloux, ceux-là, ils ne vous aiment pas au point d’en avoir la haine. Surtout quand on parle de filles.

Marieke Jallet

Elise, 25 ans.

Pour moi la première fois c’était à l’occasion de l’anniversaire d’une de mes meilleures amies où j’ai pris un verre d’alcool dont nos parents nous interdisaient d’en prendre un à la maison. Nous étions dans une mini boite où tous mes amis étaient habitués. Pour ne pas me culpabiliser et sous l’influence de mes amies, j’ai dit « je suis habituée et ce n’est pas la 1ère fois ». J’ai donc pris un 1er verre et puis un 2ème qui m’a rendu excitée au point où je n’arrivais plus à me contrôler et ma copine m’a directement ramenée chez mes parents. Dès que je suis arrivée, elle m’a laissé dans le canapé où j’ai commencé à vomir. Le lendemain j’ai été très très frustrée quand mes parents me demandaient ce qu’il s’était passé. Je n’arrivais pas à leur expliquer. J’ai eu des consignes et je ne pouvais plus aller à aucune fête et mes amies se moquaient de moi tout au long.

Martha, 16 ans.

A la maison, je me sens parfois mal parce que dès qu’on parle d’un sujet, ça explose avec maman. Mais maintenant j’espère que ça va s’arranger car on va commencer une thérapie familiale.

Victor Garnier

Jeanne, 17 ans.

Je trouve que les crises entre enfants et parents, les conflits entre mère et filles sont des sujets sur lesquels on devrait plus insister car au final, c’est nos parents qui peuvent le plus nous aider dans notre avenir et ils seront toujours là pour nous.

Si le livre « Joyeux bordel ! » t’intéresse, il est facile de se le procurer. C’est au Sips et c’est gratuit.